Scanner en coupe ou scanner à faisceau conique : déterminer la meilleure technologie d'imagerie pour votre cabinet vétérinaire

Les vétérinaires investissent dans un scanner pour trois raisons principales : détecter des pathologies jusque-là non diagnostiquées, exploiter les bénéfices des traitements interventionnels et améliorer les résultats cliniques. Il s'agit d'un investissement dans la qualité des soins et la réussite économique de votre clinique.
Vous savez peut-être déjà que deux types de scanners sur le marché produisent des données d'images volumétriques : le scanner en coupe (également appelé « CT traditionnel ») et les scanners à faisceau conique. Chacune de ces technologies présente ses avantages et ses inconvénients, mais les deux principaux facteurs de différenciation en termes de qualité d'image et de logistique sont :
- Artefacts de mouvement
- Résolution de contraste
- L'impact de la logistique de numérisation sur le niveau des artefacts de mouvement
Les artefacts de mouvement en imagerie CT constituent le principal inhibiteur de la qualité de l'image. Ils se manifestent lorsque le patient bouge pendant une seule acquisition ou rotation du portique.
Comme les scanners CT traditionnels tournent à une vitesse de 30 à 120 tr/min (une rotation complète en 0,5 à 2 secondes), l'artefact de mouvement est inexistant ou minime. De plus, si un mouvement est présent au cours d'une rotation donnée, l'artefact n'apparaît que sur cette tranche de données, d'une épaisseur de 1 à 2 cm ; le reste de l'ensemble de données n'est pas affecté.
Avec la technologie Cone Beam, le tube à rayons X et le détecteur sont plus imposants et plus lourds, ce qui ralentit considérablement la vitesse de rotation, de l'ordre de 2 à 4 tr/min (une rotation complète en 15 à 30 secondes). Supposons qu'un mouvement se produise pendant cette rotation. Dans ce cas, l'image entière (souvent 14 à 17 cm d'anatomie) est altérée d'une manière qui ne peut être corrigée par traitement d'image sans manipuler l'ensemble de données sur la base d'hypothèses imprécises d'uniformité du mouvement. Ainsi, tout mouvement pendant l'acquisition nécessite de répéter l'acquisition complète.
Résolution de contraste causée par les rayons X diffusés
La qualité d'image de toute imagerie radiographique, et notamment de la TDM, repose fortement sur l'hypothèse d'une trajectoire rectiligne des rayons X, du générateur au détecteur, en passant par l'anatomie. La reconstruction d'une image 3D s'appuyant sur un jeu de données 2D en rotation continue, tout écart par rapport à cette hypothèse de trajectoire rectiligne nuit à la résolution du contraste, c'est-à-dire à la capacité à différencier des densités légèrement différentes. Ceci est particulièrement important pour le thorax et l'abdomen du patient, où ces différences subtiles sont généralement la raison principale du choix de la TDM comme modalité d'imagerie.
Avec la tomodensitométrie traditionnelle, le faisceau de rayons X et le réseau de détecteurs sont collimatés sur une fine tranche anatomique ; l'hypothèse de la « ligne droite » est donc vérifiée. Le réseau de détecteurs ne capte pas le rayonnement diffusé, ce qui évite l'enregistrement de données erronées. Avec la technologie Cone Beam, en revanche, le faisceau de rayons X et le détecteur plan ne sont pas collimatés. Par conséquent, l'examen a) produit davantage de rayonnement diffusé et b) capture la quasi-totalité des rayons X diffusés. Il s'agit de points de données erronés (initialement destinés à d'autres pixels) dont l'acquisition réduit considérablement la résolution du contraste et, par conséquent, la puissance diagnostique.

Qualité d'image appropriéeQualité d'image inadéquate
TDM conventionnelle
- Applications sur tissus mous où un contraste supérieur est nécessaire
- Abdomen et thorax, où des rotations rapides du portique sont nécessaires pour éviter le mouvement
- Capacité à reconstruire dans les algorithmes des tissus mous, des os et des poumons
- Études de contraste multiphasées
- La résolution spatiale est moins détaillée que celle du faisceau conique ; cependant, elle ne modifie pas les résultats cliniques.
Faisceau conique
- Petites anatomies (tête, pieds, patients < 20 lb) où la quantité de dispersion est diminuée en raison de la taille du volume de numérisation
- Structures osseuses (crânes, coudes, pieds) où la quantité de dispersion est diminuée par rapport aux tissus mous en raison de la densité tissulaire
- Application de tissus mous inférieure avec résolution de contraste
- Augmentation des artefacts de mouvement (principalement des tissus mous)
- Capacité à reconstruire dans les algorithmes des tissus mous, des os et des poumons
- Études de contraste multiphasées
CONSEIL SONORE
La tomodensitométrie (TDM) est une technique d'imagerie avancée. Avant d'acheter un scanner, il est conseillé de consulter un radiologue agréé par l'ACVR.
Conclusion
Bien que plusieurs facteurs soient à prendre en compte lors de l'achat d'un scanner, la qualité d'image doit être optimale. Le scanner traditionnel offre une qualité d'image supérieure, car il est moins affecté par les artefacts de mouvement et ses composants sont collimatés pour optimiser la résolution du contraste, permettant ainsi des reconstructions avec des algorithmes pour les os, les poumons et les tissus mous. La vitesse d'acquisition et la capacité de reconstruction avec un algorithme pour les tissus mous permettent au scanner traditionnel de réaliser des examens de contraste, notamment multiphasiques (phases portale, artérielle et veineuse). Tenez compte de ces avantages pour choisir le scanner le mieux adapté à votre pratique vétérinaire.